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vendredi 29 novembre 2013

Pardon ? Qu'écrivez-vous ? Ah, de la fantasy. Oh, du fantastique. Et ça se vend ces trucs-là ? *regard perplexe* (3)

Voici venir la conclusion (Edit : voir articles 1 et 2).

Pour rejoindre mes pensées et avis et avant de conclure moi-même, je vous encourage à aller consulter le très bon article de Silène Edgar sur la littérature jeunesse.

Je poursuis ma réflexion.

Je suis une trentenaire qui lit de la blanche, de la SFFF, poète à mes heures perdues, grande amatrice de séries télés de SFFF ou non (je peux regarder Walking Dead comme Downtown Abbey ou encore Barnaby). J'ai lu du Vian et de l'Hugo, comme j'ai lu du Tolkien et du Hobb ou encore du Bordage.

Je ne saurais que conseiller aux journalistes grandiloquents qui nous inondent d'articles ô combien formatés (ah, celle-là, vous l'avez pas vu venir, hein ?), articles qui se veulent un guide pour le choix du "bon lire". 

Mais, voilà, ce n'est pas si simple. 

Vous, messieurs mesdames les journalistes, penchez-vous un instant sur la littérature qui fait frémir les adolescents d'aujourd'hui mais par pitié, ravalez vos préceptes du jeune équivaut à la pauvreté littéraire. Diantre, non. Les lecteurs d'aujourd'hui lisent des ouvrages qu'ils jugent intéressants, passionnants, mais jamais, ô grand jamais, ne tirez de conclusions hâtives.

Vous qui n'avez jamais ouvert un livre de science-fiction, de fantasy, de fantastique (je ne cible pas davantage, vous ne comprendriez pas un traître mot de mon "vocabulaire", plongez dedans à bras grands ouverts, mangez-en ! C'est bon pour la santé ! Au moins, essayez avant de vous prononcer. 
Un scientifique, docteur en telle ou telle matière, ne se permettra jamais de tirer des conclusions sans avoir au préalable expérimenté, testé, échoué et enfin, réussi. 
C'est là qu'est la grande différence entre eux et vous.
La rigueur.
La transparence.
Ce dont vous manquez cruellement, vous qui osez blasphémer sur ce que vous ignorez, sur ce dont vous n'avez aucune information cohérente.

Où est votre légitimité ? Qui êtes-vous pour oser parler au nom de la multitude et abreuver ainsi notre jeunesse de vos inepties ? 

Qui êtes-vous donc pour renier le travail et l'acharnement d'auteurs tels que Stephen King, Asimov, Gaiman, Martin, Lovecraft, Tolkien, Herbert et tant d'autres ? 

Qui êtes-vous pour encenser sans cesse la littérature SFFF anglophone, sans doute meilleure que la francophone en la matière ? Et sur quel critère vous basez-vous pour ainsi dénigrer tous ces auteurs francophones d'ici ou d'ailleurs ? Sous quel couvert vous permettez-vous de les "classer" du mauvais côté de la barrière ? 

Certes, la SFFF anglophone est riche, mais la francophone l'est tout autant. Citons Pevel, Dunyach, Ayerdhal, Charlotte Bousquet, Samantha Bailly, Marilou Aznar, Nadia Coste, Roland C. Wagner, Berthelot, tous autant qu'ils sont, hommes ou femmes, jeunes ou moins jeunes, tous ont un talent énorme, une richesse à partager, des univers à nous faire découvrir. 

Cessez là de cultiver ce que vous ignorez ou ne comprennez pas. 
Tentez au moins d'être objectif, vous en gagnerez en crédibilité. En justesse, en humilité.

Lisez de la SFFF - francophone, de surcroît - jeunesse ou non, mangez-en ! C'est bon pour la santé, et votre intellect !

7 commentaires:

  1. Mathieu Gaborit aussi est un excellent écrivain français, auteur de romans de fantasy et de science-fiction!

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    1. Je n'ai jamais dit le contraire, cher anonyme, il trône d'ailleurs dans ma biblitothèque ! :-)

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  2. Réponses
    1. Cité dans la première partie de mon article, posté un peu plus tôt dans la journée ;)

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    2. Cela dit, je ne peux citer ici tous les noms des auteurs au grand talent de la Francophonie, et il y en a des tas !

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  3. J'ai dégusté tes trois articles, et je te suis à 100 %. Anecdote : j'explique à un bibliothécaire que j'écris et je lui passe ma nouvelle de genre fantastique. Il met plusieurs semaines à la commencer, et je crois bien qu'il ne l'a pas finie. Commentaire : "Mais vous n'écrivez pas de la poésie ?". Sic. Pas grave, à côté de ça il y a des retours qui envoient dans la stratosphère tellement ils sont inattendus et chaleureux, alors ça compense. Effarant quand même l'écart de traitement entre le monde anglo-saxon, plus respectueux semble-t-il de la SFFF, et la France...

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    1. Merci Dominique ! Et c'est vrai que c'est rageant de devoir quasiment tout le temps se justifier d'écrire ce que nous écrivons !

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Merci de faire vivre ce blog ! A très bientôt !