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samedi 17 mai 2014

[Chronique]Le monde de Kopano ~ Franswa



Titre : Le monde de Kopano
Auteur : Franswa
Editeur : Le Chemin Vert 
Nombre de pages : 224

Quatrième de couverture

" Je presse l'épaule de Sophie et j'en profite pour lui remettre la bretelle bleue de son débardeur, celui que j'aime tant..."

A Paris, Ernest, vit plus ou moins bien la première grossesse de sa femme, lorsqu'il se voit proposer un voyage au Cap pour collaborer à des recherches scientifiques. Au Cap, en Afrique du Sud, Kopano, un petit garçon au regard naïf observe le township entre sa mère alcoolique, son frère délinquant et son beau-père admirable.

Deux destins parallèles, que tout sépare, finissent par se croiser.

Mon avis

J'ai reçu ce livre en numérique dans le cadre d'un Partenariat entre les éditions du Chemin Vert et le masse critique spécial numérique de Babélio. Je les remercie d'ailleurs chaleureusement. 

L'histoire est assez classique, un parallélisme entre deux mondes, deux vies totalement différentes : celle d'Ernest à Paris et celle de Kopano en Afrique du Sud. Si le résumé pouvait potentiellement emmener le lecteur, dans la réalité, je n'ai pas été autant emportée que je l'aurais souhaité. Le récit ne tient pas ses promesses pour moi. C'est bien entendu un avis plus que subjectif. La faute à quoi, je ne le sais. Le style est probablement l'une des raisons. Parfois haché, parfois entêtant. Difficile de s'en faire une idée précise mais il m'a été parfois pénible de passer outre.

L'intérêt du livre repose sur le fait que l'on voyage d'un chapitre à l'autre de Paris au Cap. C'est intéressant de découvrir les personnages et leurs évolutions. Là où ça pêche, c'est le manque d'immersion. D'un côté, on se sentirait presque englué dans un certain huis clos entre Sophie et Ernest et les quelques amis de ce dernier et de l'autre, presque perdu dans l'immensité du Cap et du Township, avec finalement peu de repères et un clair manque de visuel. On lit le Cap mais on ne le vit pas, on ne le ressent pas. C'est sans nul doute l'aspect que je regrette le plus dans ce récit, le manque d'immersion, de ressenti, d'ambiance dans cette partie de l'histoire. 

Revenons à l'histoire. Celle d'Ernest est intéressante puisqu'on y découvre un changement de taille : la paternité. Tantôt attendrissant voire un peu poussif. Trop peut-être mais qui sait. Je suis une femme, peut-être mon ressenti est-il biaisé par cet aspect (même si j'ai vécu la maternité, les émotions divergent). De l'autre côté,  Kopano. Tendre gamin que l'on voit en définitive pas autant mis en avant qu'on aurait pu le croire au début de l'histoire. Là encore, je suis mitigée sur ce choix. Volonté de l'auteur ou dégât collatéral du tournant de l'histoire, je ne saurais le dire. En tous les cas, moi, ça m'a manqué d'entendre la voix de Kopano au même titre et dans la même veine que celle d'Ernest.

Le fait de croiser ces deux trajectoires pouvait tenir toutes ces promesses et il le tient d'une certaine manière (surtout dans le choix du prénom). Pour le reste, je crois qu'on reste justement sur sa faim. Qu'advient-il de Kopano finalement ? De Lindani et de son fantastique lion à la crinière majestueuse ? Comment évolue Ernest dans ses préoccupations parentales ?

Il y a comme un goût d'inachevé, de trop peu pour saisir toute la portée du récit et peut-être même sortir de cette lecture grandi, voire attendri. Pour ma part, ce ne fut hélas pas le cas. C'est dommage. Cela dit, je n'aime jamais m'arrêter sur une expérience mitigée avec un auteur, j'aime lui donner une seconde chance. Gageons que le prochain récit de Franswa remportera mes suffrages !



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