Titre : Short - Numéro 8
Auteur : Collectif
Editeur : Short Edition
Quatrième de couverture :
Short, c'est un ensemble de compositions originales : des textes courts, très courts, des poèmes mais aussi des illustrations (avec le temps approximatif pour chaque lecture).
Le tout ici regroupe les lauréats du Grand prix du Court pour le printemps 2014.
Il n'y a pas de quatrième à proprement parler et dès lors, il faut se plonger dedans pour avoir vraiment une idée précise de quoi il retourne.
Mon avis
Grâce au Masse critique de Babélio que je remercie chaleureusement, j'ai eu la chance de découvrir cet opus collectif. Et je ne suis pas mécontente du voyage.
J'ai été agréablement surprise par certains textes, prise dans le récit. Par les poèmes, également. Sans doute encore plus que par les textes. Les illustrations m'ont sans nul doute moins touchée. J'en ai apprécié pas mal mais ce n'est pas mon parti pris ni mon intérêt dans ce genre d'ouvrages. Qu'à cela ne tienne, je trouve que ça forme un tout cohérent et c'est hautement appréciable. Mention spéciale quand même à l'illustration de Leii, Un monde sous nos pieds. J'ai apprécié le coup de crayons, l'histoire et la représentation sociale de cette invasion de skyscrapers, bien dessinée et totalement réaliste. La même chose avec celle de Noël Rasendrason intitulée Extraordinaires. Très immersive en seulement trois encadrés (pardonnez mon ignorance).
Passons à présent aux poèmes. J'ai été bluffée par l'atmosphère qui se dégageait de certains. J'ai été transportée par quelques-uns plus que par d'autres. En revanche, deux se dégagent comme des coups de cœur. Vraiment. La finesse de la plume, le style qui invite au voyage et à l'imaginaire. Je citerai donc en premier le poème de Patrice Merelle, La vague et l'Ecume. Quelle profondeur, les mots respirent l'image à transmettre, elle s'impose d'elle-même d'ailleurs. J'ai apprécié ce voyage "maritime" qui convient à merveille au désir et à l'ivresse. Tout à fait judicieux, adéquat et subtil.
Pour le second, j'ai hésité, je l'avoue. Nos vieux, de Pascal ont eu fort à faire avec Ma terre de Miraje. Pourtant, j'ai cédé à Nos vieux. Ils me rappellent tant les miens, parents ou grands-parents. Ce poème est un vrai bonheur, un retour aux sources comme lorsqu'on déguste un plat préparé avec amour par une grand-mère. Sentez-vous la bonne odeur du plat qui mijote dans le four dans le creuset ? Eh bien, voilà ce que m'inspire ce poème.
Venons-en enfin aux nouvelles. J'en ai apprécié là également plus que d'autres. Certaines m'ont semblé un peu faiblardes ou convenues. En revanche, j'ai été transportée par Marie de Elodie Torrente. Présentée un peu à la manière d'un inventaire de témoignages lors d'une disparition et la chute fort bien trouvée, amenée tout en délicatesse et finesse. Avec beaucoup de justesse aussi.
Deux autres nouvelles que je placerai sur un même pied d'égalité quant à l'attrait que je leur porte même si elles diffèrent de par leur genre littéraire : Partie de pêche, de Dan Mézenc et Aux premières loges, de Victoire du peuple. Savoureuses nouvelles, toutes en différences mais en introspection (surtout la seconde).
Autrement dit, je suis ravie de cette lecture. Ravie d'avoir découvert de nouveaux auteurs et d'avoir voyagé avec eux. En espérant en retrouver quelques-uns au détour d'une autre lecture.
Je terminerai par remercier encore une fois Babélio et les éditions Shortedition.com pour m'avoir fait découvrir ce très chouette projet !
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