C'est Mathias Moucha qui m'a inspiré cet article.
Hier, sur Facebook, il me demandait justement ce que c'était la Belgitude. Je lui ai répondu que c'était quelque chose que Cindy, Silvie et moi avions en commun (il nous connait sous nos pseudos, je n'en dirai pas plus ^^).
En effet. Toutes trois nous sommes belges. Et si les deux demoiselles n'ont pas clairement évoqué le terme, je sais que d'une certaine manière, elles y adhèrent (du moins, elles me reprendront si tel n'est pas le cas).
La Belgitude, c'est quoi ?
La Belgitude est un concept. J'oserais même dire que c'est une façon de pensée, de se voir au sein du monde dans lequel nous évoluons et il repose sur plusieurs postulats. A commencer par le premier : on est belge ou on ne l'est pas (on pourrait aussi le prendre sous l'angle du on nait belge ou on ne le nait pas).
Moi je suis les deux. Je le suis et je le suis née. Et personnellement, je ne pourrais m'en passer. A défaut de parfois friser le ridicule - qui ne tue pas évidemment - le belge est l'incarnation du vide absolu. Attention, pas le vide au sens péjoratif ou au sens négatif du terme. Non non. Le belge est l'incarnation du surréalisme, du vide pour le plein, du fièrement belge et de l'autodérision. Le belge ne se prend pas au sérieux, il ne se prend pas la tête tout court. Le belge vit. Le belge respire. Le belge existe.
La belgitude, en quelque sorte, c'est ça. C'est être tout et son contraire, le manque d'identité ou de non-identité, le petit qui est minuscule ou médiocre, celui dont on se moque allègrement à coups de "une fois" mais qui en rit sans gêne, l'acceptation du vide et du néant parce que rien n'est infaillible et que bien vivre c'est mieux, le sentiment d'appartenance non pas à une communauté mais à un pays et cela que l'on soit du nord ou du sud, que l'on vienne des dunes ou des Fagnes voire même d'Houte-si-Plou (certains riront j'en suis sûre, cette expression est la nôtre à tous, belges), les diables rouges, la fête, la chaleur, le passé que l'on ne peut - ou doit - renier, Annie Cordy, Jean-Claude Van Damme, Arno, Jacques Brel, Tintin et Hergé, le chat, Manneken Pis, Horta, Van Gogh, James Ensor, Simenon, Georges Rodenbach, Pierre Rapsat,...
La Belgique et sa belgitude, c'est ça, tout comme Stttella, Plastic Bertrand, Paul Delvaux, Le Grand Jojo, Sandra Kim, Benoît Poolvorde, Stromae, François Damiens, Emilie Dequenne, Cécile de France, Marie Gillain, Maurane, Magritte, Clouseau, Axelle Red...
C'est aussi les frites, la kriek, la cuvée des trolls, le maredsous, les festivals, le folklore, les moules, le terroir, les flamekueche, les babelutes, le pagnon, le lion de Waterloo, l'Atomium, le speculoos, les charbonnages, les terrils, les vertes pâtures,...
C'est tout ça à la fois.
Notre belgitude définit tout ce creux, tout ce que nous ne sommes pas et que pourtant nous sommes finalement. Vous voyez le paradoxe ? C'est ça la Belgitude.
Le belge, épris de belgitude, n'est ni français, ni flamand, ni allemand. Le belge est belge. C'est ce qui est écrit sur sa carte d'identité, n'en déplaise à certains.
Notons que le terme existe désormais au Larousse ! He oui ! Tout arrive !
Je ne pourrais pas terminer cet article plein d'autodérision qui ne se prend pas au sérieux sans évoquer des choses qui me tiennent à coeur, moi amoureuse de belgitude. Et cela résume bien ce qu'est la Belgique à mes yeux...
C'est le meilleur hommage fait à la Belgique pour une compétition internationale...
Séquence émotion.
Et une autre... (et regardez les têtes des autres invités... ça vaut de l'or <3 )
La Belgitude, c'est un état d'esprit. Et j'en suis fière.
On a au moins deux points communs entre Belges et nordistes : la flamekueche et les terrils ^^
RépondreSupprimerOui, sans aucun doute :)
SupprimerTrès chouette article (une fois) ! Tu sais, je me rappelle d'une fois (hihi) où j'étais en Belgique, je demandais ma route à un passant, il ne le connaissait pas, alors d'autres passants m'ont abordé pour me l'indiquer. En bon vieux Français habitué aux têtes d'enterrement dans la rue, je m'étais dit "oh putain, ils sont zarbis ici, ils sont... sympas !"
RépondreSupprimerUne autre anecdote, pendant mon service militaire, notre adjudant, lorsqu'on faisait une connerie (et ça arrivait souvent), nous disait "t'es plus Belge que la moyenne, toi". Hihi ;)
ça me fait sourire, parce que l'image de sot qu'on peut avoir à l'étranger se vérifie mais c'est bien plus complexe que ça. Il y a tant d'autodérision et de non-prise au sérieux chez nous que l'on peut le voir comme une faiblesse d'esprit de l'extérieur. Mais il n'en est rien :)
SupprimerEn même temps, mon adjudant était... adjudant, donc militaire. Et même pour un militaire, il était un peu basique :)
Supprimer^^
SupprimerLa Belgique : centre mondial de la super bonne BD qui déchire, bière délicieuse, et je ne connais guère que ça, plus Brel et toi, Cindy et Silvie. Cela me suffit pour respecter ton pays et ses habitants...D'ailleurs, il y a des chances que j'y passe enfin, voire m'y arrête pour visiter un peu, une de ces jours...
RépondreSupprimerAlors n'oublie pas de me le dire qu'on essaie de se voir ! :D
SupprimerTrès bel article sur cette belgitude qui est la nôtre! (Eh oui, encore une!)
RépondreSupprimerBelge, née belge et fière de l'être, une fois, deux fois, dix fois, mille fois :-)
Ravie de t'accueillir au club ! ;)
SupprimerUn bel article plein d’auto-dérision qui célèbre un pays d’une grande richesse culturelle, rien que pour les frères Dardenne… Vive la Belgique !
RépondreSupprimerOh oui, les frères Dardenne mais aussi Jaco Van Dormael, Pascal Duquenne... autant de noms qui font aimer la Belgique <3 Merci Capitaine ! :)
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