Titre : Au service des insectes
Auteur : Cindy Van Wilder
Éditeur : voy'[el] (Collection e-courts)
Quatrième de couverture :
La peste a ravagé les cités-murailles. Jadis protégées derrière leur
dôme, survolées de glorieux aéronefs, elles ne sont désormais plus que
ruines où errent les survivants. Les Insectes ont envahi les territoires
laissés vacants par les hommes. Leurs ruches s’élèvent fièrement à la
conquête du ciel. Bess est l’une des femmes recrutées pour prendre soin
de leurs larves, ce qui lui assure un minimum de confort. Mais en ces
temps de dévastation, que peut encore attendre de l’avenir une humaine
qui a tout perdu ?
Extrait :
« Jeannie jeta un coup d’œil par l’unique fenêtre de leur refuge et grogna.
— Les voilà !
Inutile de demander de qui il s’agissait. Les Insectes respectaient
l’horaire à la lettre. Bess perçut le battement d’ailes régulier,
désormais familier, à travers la porte de bois. Jeannie l’ouvrit. Deux
Guêpes, les plus féroces des Insectes, les attendaient. Nulle parole ne
fut échangée. Imitant ses équipières, Bess se saisit d’une lampe et
sortit à son tour dans la fraîcheur du petit matin. »
Mon avis
On ne sort pas indemne d'une lecture comme celle-là. Outre le fait que je déteste les insectes, cette nouvelle a suscité une réaction ambigue de ma part. De l'admiration. De la tendresse même. Pour Bess, l'héroïne, que l'on suit dans sa vie de presque esclave, contrainte en quelque sorte d'aller travailler dans la nursery des ces insectes qui ont pris le pas sur l'homme. Vestige d'un lointain passé d'extermination, cette fois, les insectes ont eu leur revanche. Enfin, façon de parler. Les prédateurs existent encore bel et bien et ils ne sont donc pas à l'abri.
Forte de son humanité, Bess a de quoi nourrir les peurs et la curiosité de tout un chacun. On est Bess ou on ne l'est pas. Si on l'est, on ressent l'émotion qu'elle transmet quand elle communique d'une certaine manière avec les cocons. Si on ne l'est pas, on ne peut que comprendre les réactions de l'entourage de Bess et notamment celles exarcerbées (mais ô combien cohérentes de celles qui finalement voient cette étape comme une corvée dégradante et qui ne doit surtout pas laisser de portes ouvertes aux sentiments). Pourtant, ceux de Bess sont bien réels et l'auteure traduit ça avec brio.
La tension est palpable et quand une attaqua chamboule le quotidien des uns et des autres, on ne peut que retenir son souffle. On a peur, comme Bess. Là encore, je trouve ce rythme et cette dynamique bien structurée.
Seul regret... Trop court à mon goût. Mais bon, je ne suis pas bon public à ce niveau, j'en veux toujours plus !
Gage que la qualité était au rendez-vous !
Je ne peux donc que vous conseiller de lire cette pépite !
Je suis bien d’accord, c’est une pépite !
RépondreSupprimerAh j'avais répondu mais mon commentaire n'est pas passé sur mon téléphone. Mes excuses !
SupprimerRevenons au sujet. Oui, une pépite! Vraiment une lecture à découvrir !