lundi 29 octobre 2012

Me, myself and I : a very special interview (Part I)

Une fois n'est pas coutume, on relance les interviews. Sauf que... pour une fois, je ne reçois personne. Enfin, si. Je me reçois moi-même.
 
Je vais donc m'installer sur le divan pour une auto-analyse haute en couleur !
 
Hop c'est parti !

 
 
Bonjour, Earane. Ravie de te recevoir chez toi !
 
Ah ben, merci ! Ça fait plaisir de changer de costume, pour une fois !
 
J'imagine, oui ! Bon, parfait. Commençons. Pourquoi as-tu choisi le pseudo d'Earane pour écrire ?
 
Ça fait longtemps que j'utilise de pseudo à vrai dire. Il est né de mes aventures sur World of Warcraft. J'y joue depuis un bon moment - comprenez donc que j'y joue encore à l'heure actuelle ^^ - et il me colle à la peau. Non pas que ça me déplaise. Du tout. A vrai dire, je m'en accommode très bien. C'est comme une seconde peau, un second nom. Pas un de remplacement, mais un de plus qui fait partie intégrante de moi aussi.
 
Je vois. Pourquoi ce nom-là en particulier et pas un autre ?
 
c'est encore en lien avec WoW. Il s'agit bêtement de la transcription elfique de mon vrai prénom que j'avais trouvé sur un moteur de noms elfiques. Dans la réalité, je ne sais s'il existe réellement (les études, les recherches faites en la matière) mais il me sied, je crois.
 
Pourquoi écris-tu ? Qu'est-ce que cela t'apporte ?
 
J'écris parce que j'en éprouve le besoin et l'envie. J'ai commencé au début de l'adolescence. J'ai toujours aimé lire. Beaucoup. Et j'ai surtout eu la chance d'avoir des professeurs qui me donnaient une tonne de livres à lire. Bien sûr, je n'ai pas toujours sauté de joie à cette idée, mais au final, je m'en suis toujours trouvée grandie. Même si je n'aimais pas, c'était suffisant pour que les idées cheminent dans ma petite tête. Je pense avoir succombé - comme beaucoup - aux sirènes du policier. Après avoir dévoré des tas d'Agatha Christie et Sir Conan Doyle, je me suis essayée aussi. Mon personnage de l'époque avait des faux ais d'Hercule Poirot, au féminin cependant. Jeanne Balot était son nom. Je lui ai fait vivre quelques belles aventures, je crois. Je l'ai emmenée en voyage aux quatre coins du monde et l'ai fait résoudre des crimes avec toute la naïveté et les incongruités de ma jeunesse. Des délais d'analyses toxicos ou balistiques ultra-rapides, des intrigues dignes des grands maîtres du genre mais parfois tirées par les cheveux. Par contre, ça m'a ouvert la voie des recherches parce qu'inconsciemment, j'allais à la bibliothèque pour trouver tout ce qu'il était possible sur les poisons, les armes, etc.
 
Pour ce que ça m'apporte... le voyage, sans nul doute, l'immersion dans d'autres mondes, d'autres univers, d'autres temps. Je pense qu'on a besoin de l'imaginaire pour vivre. C'est sans doute la psy qui parle là mais je crois que fondamentalement, l'être humain a besoin de rêver. Et dans l'écriture, je m'offre cette part de rêve à moi toute seule.
 
Devrais-je comprendre que tu n'écris que pour toi ? C'est une blague, non ?
 
Oui et non. J'ai toujours écrit pour moi mais j'ai eu maintes fois l'occasion d'être lue et il est clair que ça fait du bien de voir que l'on est apprécié. Et au-delà du fait que l'on doit travailler sans relâche, encore et encore, ça fait un bien fou. Maintenant il est certain qu'un auteur aime être lu. Dire le contraire serait mentir. Mais pour ma part, ça n'a jamais été l'objectif majeur. C'est un objectif, certes mais avant tout, j'écris pour ma satisfaction personnelle. Ces écrits sont mes textes, des morceaux de moi.
 
Tu ne crains pas qu'ils te soient trop précieux justement ? Ne serait-ce pas plutôt un inconvénient ?
 
Je n'en sais rien. Disons que cela ne doit pas être un avantage, c'est sûr. Le problème repose sur le fait que lorsque j'écris, j'insère une part de moi-même dans mes récits. Des détails qui reviennent souvent dans mes histoires (l'un des traits relativement caractéristiques est certainement les personnages féminins à la chevelure rousse et bouclée ou encore celles qui portent de longues robes de velours vert ^^) sont sans doute ma marque.
 
Cela dit, je crois que ça peut être un inconvénient aussi. Quand on est trop attaché à un texte, on peut avoir du mal à accepter la critique ou les remarques. Ça m'est déjà arrivé. Comme il m'est aussi arrivé de voir un de mes textes refusés mais de ne pas pouvoir m'en détacher et le retravailler sans y parvenir. Récemment, j'ai eu ce problème sur l'un des textes que j'avais soumis à l'Armoire aux épices en son temps. Du coup, j'ai reçu un avis plus qu'éclairé et la discussion qui s'en est suivie m'a permis d'y voir plus clair. Grâce à Roanne, j'ai pu trouver une alternative et je sais que lorsque je retravaillerai mon texte, ça ira mieux.
 
Donc, tu écris pour toi et pour les autres aussi si je te suis bien...
 
Oui, c'est ça. D'abord pour moi, mais pour les autres aussi. Parce que finalement, comme le disait si bien Mélanie Klein, on ne vit que dans le regard de l'autre et donc, si mes histoires prennent vie à un moment ou à un autre, c'est parce qu'elles sont lues en retour. C'est un jeu de vases communiquants. L'un ne va pas sans l'autre.
 
Et en écrivant, tu espères quoi au juste ?


 
Je pourrais répondre que j'attends la gloire et le succès  ou encore gagner des millions mais ce ne serait pas moi. Pourtant, je ne dirais pas que ce n'est pas vrai non plus. Je mentirais. Par contre, je gagnerai des millions (non, pas des millions) à force de travailler, ça c'est certain. En vendant des livres ? Faudrait déjà que je sois publiée ! Et ce n'est pas avec les droits d'auteur que je gagnerai le pactole. De un, faut que j'arrive au bout de mes projets en travaillant, encore et encore, en m'ouvrant à la critique sans cesse. En apprenant, en évoluant. Peut-être alors qu'un jour, j'aurai la chance de me voir publiée en terme de roman. Je le suis déjà en tant qu'auteure de poésie et de courtes nouvelles. C'est déjà une reconnaissance en soi et ça aussi, ça fait du bien. Ça valorise, revalorise, renforce et permet de ne pas baisser les bras. Ça permet aussi de se dire qu'on n'écrit pas que de la merde, même si j'en écris souvent ^^ Ben oui, soyons francs. J'écris de la merde parfois et parfois - en revanche - j'ai de bonnes idées. Comme quoi ;-)
 
Et comment es-tu parvenue à ce niveau, disons, plus cohérent, plus probant ?
 
Oui, tu fais bien de le préciser parce que loin de moi l'idée de me montrer présomptueuse ou imbue. Je ne le suis pas. Je ne le serai jamais parce que j'estime que j'ai tout à apprendre, des autres, des éditeurs, de mes écrits et surtout, de moi-même. Il ne faut pas se voiler la face, je suis loin d'être une as mais je pense avoir une écriture de qualité qui a bien évolué depuis que je parcoure les eaux de CoCyclics. Ça m'a considérablement aidée. J'y ai trouvé des gens qui m'ont permis d'évoluer, de grandir et notamment à gérer des retours parfois difficiles à entendre pour mon Moi fragile.
 
Bien, Earane, je te propose de nous arrêter là pour cette première partie et de revenir sur CoCyclics la prochaine fois.
 
Parfait ! À bientôt alors !
 
À bientôt !
 

2 commentaires:

  1. Coucou !
    J'arrive de cocyclics et je voulais juste te dire que j'avais adoré cette interview ! ;-)
    Bonne continuation !
    Citarienne

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Merci de faire vivre ce blog ! A très bientôt !

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