jeudi 14 avril 2011

Chapitre 23 : terminé !

Eh voilà ! Le chapitre 23 est clos. Terminé. Fini. Ce n'est pas un exploit en soi, mais juste une continuité de mon rythme actuel. Malgré tout, je suis très satisfaite. Ma session d'écriture d'hier s'est révélée être excellente, puisque j'ai pu écrire plus de 2500 mots et ainsi mettre le point final de ce chapitre.

Techniquement, j'ai presque atteint la limite de cec que je m'étais fixée, à savoir 450k. J'en suis à 448k. Je suis encore loin (plus très loin, mais bon) de la fin. Je vais donc revoir une énième fois mon compte de chapitres à la hausse, avec une limite à 30. Je pense qu'il me faudra encore 2 voire 3 chapitres de plus pour mener à bien mon projet et respecter une certaine logique rythmique.

Retour sur le chapitre 23.

Petit syno :

Après avoir appris que son père était un traître, Lorelei est effondrée. Elle s'en veut terriblement de s'être laissée berner. Marog subit sa mauvaise humeur et la grand-maître des alchimistes se révèle une nouvelle fois impulsive et imprévisible. Jusqu'où la mènera cette violence intérieure ? Tous deux mettent le cap, bon an mal an vers la capitale de Folgorn, Pak'mar. Quant à Almar, il pénètre enfin dans Dun Bodr et y retrouve une Mar'yen plus déterminée que jamais à éradiquer une bonne fois pour toutes le Sorcier-Seigneur Askaath et ses sbires, Maro'rk y compris. Mais ce dernier ne l'entend pas de cette oreille et il s'est bien gardé de révéler certaines choses à son hôte. Notamment, cette fameuse marque que la crone a découvert au  bas du dos d'Almar, la marque de la Dague d'Ébène.


Maintenant, passons aux choses sérieuses, quelques extraits.

Extrait n°1 : Almar et cie ont pénétré dans le village de Dun Bodr. Noran (dit le Barbu) les guide vers une échoppe qui mène tout droit aux souterrains de Dun Bodr. Ils s'y engouffrent sans dire un mot et y découvre la crone.

Je compris tout de suite lorsque je la vis, assise dans l’immense salle éclairée par les flammes des candélabres.
— Que faites-vous ici ? l’interpellai-je froidement.
Maro’rk n’était pas étranger à ce ton. Je le sentais encore plus nerveux que lorsqu’il m’avait mis en garde avant que nous ne pénétrions dans Dun Bodr.
Inutile de m’obliger à être désobligeant, murmurai-je doucement en feignant de tousser.
— Jusqu’ici vous vous êtes fort bien débrouillés, constata la femme.
Elle se redressa et se mit debout avant d’avancer dans notre direction. Cette fois, elle était grande et brune. Une longue chevelure brune, légèrement bouclée. Hormis la couleur, on aurait cru qu’il s’agissait de Lorelei. Elles se ressemblaient fortement.
— Comment est-ce possible ? Comment pouvez-vous vous trouver ici bien avant nous ? l’interrogea Yavan.
— Vous oubliez qui je suis mon cher Yavan. Je n’ai besoin que d’une chose pour me déplacer.
— Un portail, souffla Ysatine, le sourire aux lèvres, heureuse de retrouver celle qui m’encouragea dans ma fuite.
Elle s’approcha de moi et m’observa de plus près. Elle m’examina sous toutes les coutures, scrutant ma peau à la recherche de la moindre cicatrice. Elle eut une demande relativement surprenante : elle souhaitait voir le bas de mon dos. Je me retournai pour lui offrir ce qu’elle demandait. J’avais quand même un minimum de pudeur et je ne voulais pas exposer mon corps à la vue des autres, surtout en ne sachant pas ce qu’elle cherchait.

A sa demande, j’allai me poster près d’un chandelier où à la lueur des flammes, elle entreprit d’examiner chaque parcelle de ma peau. Je sentis ses doigts glacés se promener sur mon dos dénudé jusqu’à un endroit particulier, où elle s’arrêta. Elle ne dit rien mais je sentais bien qu’un détail la tourmentait.
— Qu’y-a-t-il ? fis-je, inquiet de son absence de réponse.
— Dresse-moi le bilan de ce qu’il s’est passé entre toi et lui depuis ton départ de ma maison, Almar. Et surtout, n’omets rien, c’est important.



Extrait n°2 : Lorelei ne sait pas maîtriser toute sa haine envers son père et elle se déverse telle une tornade sur le pauvre Marog alors que celui-ci tente de la réconforter.

Marog s’accroupit à mes côtés et s’empara de mes mains qu’il baisa délicatement. Il entreprit de sécher mes larmes et de me redresser. Telle une vulgaire poupée de chiffon, je me pliai aux impulsions que mon corps me donnait, lequel semblait séparé de mon cerveau. Je suivis Marog en trébuchant au passage sur quelques rocailles çà-et-là, les yeux emplis de larmes qui ne cessaient de couler le long de mes joues. Je tentai de me dégager pour me retourner mais mon compagnon tira sèchement sur ma main et je ne cherchai pas à  recommencer.
— Quelle est notre mission ? Tu l’as oubliée ? vociféra Marog.
Je sursautai et reculai à la hâte ; je ne reconnaissais pas ce ton venimeux qui lui souillait la bouche. Je le regardai, consternée et en même temps, échaudée. Et le coup partit tout seul, sans que j’y réfléchisse, sans que je me pose de questions. Stupéfait, il ne réagit pas. Je sentais toute cette rancœur monter en moi, s’insinuer dans mes veines. Le sang battait mes temps et mon rythme cardiaque s’accéléra. Je succombais à une colère séduisante et méprisable, synonyme de la vengeance que je souhaitais mettre en scène pour mon père et personnifiée par Marog lui-même. Je fis un pas dans sa direction et l’attrapai par la gorge. Lentement, je soulevai son corps du sol, comme s’il n’était plus qu’un tas de muscles, vidé de sa substance, de tout son intérieur. Cet homme pour qui j’éprouvais des sentiments me parut bien faible et insignifiant à cet instant et cette idée m’ébranla. Aussi vite, je lâchai prise et il retomba lourdement sur lui-même.
— Ne me parle plus jamais sur ce ton, dis-je, comme si je me cherchais des excuses.

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