mercredi 13 avril 2011

Extraits ~ Chapitre 22

Voilà, une nouvelle étape de franchie. Le chapitre 22 est terminé, et le 23ème en bon chemin également.

Pour le moment, j'en suis à plus de 73000 mots. Ce qui fait plus ou moins 96% de mon challenge. Plus que 4% à écrire et je pourrai écrire le mot FIN en bas de ma dernière page.

Techniquement, en fait car en pratique, il est fort possible que je dépasse une nouvelle fois et le nombre de chapitres initialement prévus, et le nombre de cec total. J'ai sûrement vu plus grand en développant, ce qui fait que pour rester cohérent, je me dois de maintenir un certain rythme dans l'intrigue : ni trop vite, ni trop lent. Dur dur de trouver le juste milieu.

En tous les cas, peu importe, je vais donc en profiter pour vous livrer encore quelques extraits.

Le chapitre 22 porte l'intitulé suivant : "Tout n'est qu'illusion".

Petit syno rapide :

Marog et Lorelei échouent dans un village énigmatique, comme suspendu dans le temps, répondant au nom de Ker'mar. Victimes d'un sortilège d'illusion qui fait apparaître ce lieu comme ce qu'ils désirent, ils constatent qu'ils ne peuvent s'en échapper. Un quatuor de mages leur barrent l'accès à la porte principale. Pendant ce temps, Almar et ses compagnons mettent le cap sur le dernier bastion nain de Kaz Arghin, Dun Bodr. Dissimulés aux yeux de tous par un bouclier de protection, le village recèle mille et un trésors ainsi qu'une rencontre à laquelle nos amis ne s'attendent pas. Dans la province voisine, Lorelei et Marog parviennent à fuir, laissant derrière eux un village fantôme, débarassé de son sortilège d'illusion. C'est sans compter sur le commanditaire de la surpercherie, que Lorelei découvre au milieu des ruines de Ker'mar. Une personnage qu'elle non plus ne s'attendait pas à voir.

Extraits :

Quand Lorelei découvre que tout à Ker'mar est irréel...

Marog s’approcha de moi, m’enlaça avec tendresse. Il se détacha, me caressa la joue et m’entraîna dans la ruelle. Après avoir emprunté l’artère principale, je sentis les regards des villageois s’appesantir sur nous. Têtes droites, regards fixés devant nous, nous ne prêtâmes pas attention aux remarques des uns et des autres. Notre seul but nous motivait à avancer sans nous arrêter. La porte du village n’était plus très loin mais comme nous le pressentions, le chef refit son apparition et nous barra la route.
— Pourquoi partir alors que nous vous offrons tout ce dont vous rêvez ?
— Tout ceci n’est que poudre aux yeux ! lançai-je à son attention. Que se passera-t-il lorsque nous quitterons cet endroit ? Il disparaîtra ?
— En quelque sorte, avoua-t-il.
— Vous avouez donc que tout ceci n’est pas réel ?
— En effet.
— Mais comment est-ce possible ? s’enquit Marog.
— C’est un sortilège n’est-ce pas ?
Kilmar ne nia pas, mais il n’ajouta rien de plus.
— Seul un puissant magicien pourrait poser un tel acte. Qui êtes-vous ? demandai-je, sur la défensive.
— Je ne comprends pas, répondit-il.
— Dites-moi qui vous êtes ! Seul un puissant magicien est capable d’utiliser un tel sortilège, tout n’est qu’illusion ici, et vous aussi probablement.
Marog me regarda, dubitatif. Il ne semblait pas comprendre ce qu’il se passait.
— Recule-toi, lui conseillai-je. Mets-toi derrière moi et n’en bouge pas, compris ?
Il hocha la tête et se plaça comme je le lui avais demandé.

Almar contemple les paysages qui l'entourent sur la route veres Dun Bodr...

Çà-et-là, la végétation mourrait. Les fleurs se comptaient sur les doigts d’une seule main. Je me demandai comment il était possible que quelques-unes aient pu malgré tout fleurir. De part et d’autre du chemin qui nous avions emprunté, nous ne trouvâmes que désespoir et désert. Rien à l’horizon : ni animaux sauvages, ni arbres, ni tourbes. Seules les herbes séchées couvraient le sol jadis verdâtre et luxuriant. Même les rivières avaient disparu, ne laissant pour seule trace de leur existence que le lit asséché de leur parcours d’avant. Contempler l’horizon nous rappelait également que toutes les terres – celles que nous appelions depuis longtemps les Terres Dévastées – s’étaient gangrénées sous les assauts diaboliques et pervers des torrents de lave grouillants d’être difformes ; nés des entrailles de la terre, ceux-ci avaient formé le flux de lave qui s’était déversé sur ces terres, les souillant à tout jamais, les marquant pour l’éternité.

Tous ici avaient accepté cette fatalité, contraints et forcés. Contraints de vivre dans cet état de délabrement géographique. Forcés de survivre, ou du moins d’apprendre à le faire compte-tenu du manque de terrain pour les cultures de légumes et autres fleurs. Les villages tournaient au ralenti, certes, mais ils fonctionnaient. Il y avait encore de la vie sur ces terres. Il y avait encore de l’espoir. Même si ma lutte avec Maro’rk allait être difficile et préjudiciable, je ne devais pas baisser les bras et encore moins le laisser gagner du terrain. Je lui avais montré que je n’étais pas prêt à lui offrir mon corps pour toujours. Et que je me battrais pour lui, jusqu’au bout.

Une surprise de taille attend Marog et Lorelei après qu'ils soient sortis du village...

Je me laissai emporter par sa fougue et sa hâte à quitter ses lieux. En les quittant, je me retournai et je décelai quelqu’un qui se tenait debout,  au milieu des gravas et des ruines de Ker’mar. Mon cœur se mit alors à battre rapidement, très rapidement, plus que d’habitude. Je lâchai la main de Marog et rebroussai chemin, je courus mais celui qui se tenait là encore quelques instants auparavant devint plus flou, comme un souvenir lointain qui peu à peu s’estompe. Pourtant, j’eus le temps d’apercevoir son visage et je le reconnus aussitôt. Je ne voulais pas y croire, je refusais de le croire. Je devais avoir rêvé…
— Que se passe-t-il ? hurla Marog en revenant vers moi à la charge.
Il le vit aussi, avant qu’il ne s’évapore définitivement.
— Qui est-ce ? reprit-il.
Je ne pus le dire. Je ne savais pas comment, ni même pourquoi mais j’en pleurai. Je tombai au sol et je sanglotai longuement. Avant que je ne puisse bredouiller quoi que ce soit, il avait totalement disparu.
— Qui est-ce, Lorelei ? Réponds-moi, insista mon compagnon.
Les mots sortirent de ma bouche machinalement, sans émotions, comme si j’avais quitté mon corps et que j’assistais à une scène de ma propre vie. La stupeur sur le visage livide de Marog accentua encore davantage l’effet que ces trois mots eurent sur moi. Ils résonnèrent en écho dans ma tête, dans mon cœur.






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