Vu que CoCy est en pleine migration, je partage avec vous une partie des mots écrits ce soir. Bonne lecture !
Nous sommes au chapitre 18. Almar et ses compagnons se sont remis en route pour le village nain de Khez Adar. Ils pénètrent dans le village.
Hormis les nains, nous croisâmes quelques humains, mais également des Tamari. Plus vraiment humains depuis ce funeste jour où le monde kyrien se divisa, ils survivaient dans les zones marécageuses non loin de Tamar. Peu après, ils avaient succombé aux pouvoirs du mal qui s’était déversé de la faille brûlante. La lave en fusion avait tout ravagé sur son passage, contaminant ce qu’il restait de bonheur et d’amour, annihilant l’espoir de milliers de gens et éradiquant à tout jamais la possibilité d’entrevoir à nouveau, dans un avenir proche, une vie paisible et pleine de joie. Aujourd’hui, ces gens avaient abandonné leurs rêves de gloire et de plaisir. Ils avaient accepté l’impensable, l’intolérable, l’impardonnable. Pourtant, tous n’avaient pas pour autant baissé les bras. Dans certains bastions nains, les guerriers avaient combattu avec férocité et acharnement. Ils avaient triomphés. Ceux-là s’étaient ensuite retranchés dans les villes souterraines, comme à Dun Bagar ou encore Dun Garem. Les autres, eux, Morkagh les avaient laissé livrés à eux-mêmes. Abandonnés. Lâchement, comme de vulgaires insectes. Cette injustice dont j’avais récemment pris conscience me révoltait. Comment pouvait-il avoir agi de la sorte ? La question me brûlait les lèvres mais je n’osai pas la poser. Peut-être était-ce encore trop tôt pour avoir ce genre de discussions scabreuses avec nos deux compagnons !
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