mardi 12 avril 2011

Extraits ~ Chapitre 19

Des nouvelles toutes fraîches !
  +2061 mots pour aujourd'hui ! Ce qui nous fait donc +62000 mots au total . Yata !
  Allez, pour fêter ça, quelques petits extraits du chapitre en cours (et presque terminé) – le 19ème chapitre.
  Souvenez-vous, nous avions quitté Almar et ses compagnons dans une clairière non loin du village nain de Khez Adar. Nos cinq amis ont enfin pénétré dans le village. Pendant ce temps, Lorelei et Emar (le jeune membre du conseil des Abysses) sont coincés dans la clairière. Ils suivent donc le petit groupe jusqu'au village. Tous se retrouvent ainsi au même endroit. Ceci sera l'occasion de furtives retrouvailles entre nos deux héros, Almar et Lorelei. De courte durée cependant, mais forte en émotions.
  Je vous propose donc de vivre ce moment si particulier du POV de chacun des protagonistes :
  Almar, d'abord :

  Noran ronflait depuis un bon moment déjà, m’empêchant de trouver le sommeil. Je me retournai encore et encore dans le lit quand soudain, je la sentis, dissimulée dans l’ombre de la pièce. Tu l’as sentie, c’est bien, constata Maro’rk. Je me levai discrètement et m’approchai du coin de la chambre. J’inspectai les lieux mais il était inutile d’agir de la sorte. Elle n’était pas visible de nous. Je me concentrai longuement. Plusieurs fois sans succès. Je tentai à nouveau de la visualiser et après deux nouveaux essais, je la vis. Je distinguai ses traits fins, sa longue chevelure. Je me rendis compte que je pleurais en la voyant. C’était elle. Mon âme sœur, celle qui avait ravi mon cœur, celle à qui j’aurais offert mon âme, décroché les astres. Je ne pouvais la toucher, juste la voir, la contempler dans l’ombre. Soudain, son regard croisa le mien. Mon cœur s’emballa, le temps se suspendit, nos visages face à face figés dans l’espace. Me voyait-elle la regarder ?

  Lorelei ensuite :

  Mes sens s’enflammèrent. Si je n’avais pas eu la confirmation de ce que je ressentais pour lui jusqu’alors, je l’expérimentais enfin. Mon cœur vibra à l’unisson avec le sien. Je l’entendais respirer, je sentais son souffle, sa chaleur, son corps qui se rapprochait de moi. Je ne pouvais le toucher mais ce n’était pas l’envie qui manquait. Je souffrais de ne pouvoir donner suite à toutes mes émotions, cadrées, limitées, brisées en plein vol. J’aurais voulu courir vers lui sans réfléchir mais les conditions ambiantes ne le permettaient pas. Néanmoins, je m’avançai lentement vers lui, esquissai un geste vers son visage. J’en redécouvris les contours avec la main, comme une caresse imaginaire, un trait argenté dans la nuit noire. Je transpirais de bien-être, aspirant à être embrassée, cajolée, serrée contre son torse. Je m’approchai encore, jusqu’à presque le frôler, comme dans un rêve. Ses mains se dirigèrent vers mon visage brumeux, imprécis à ses yeux et il sourit. La lune se refléta sur ses larmes, perles ivoire roulant le long de ses joues. Je lui rendis son sourire, ce qui l’émut encore davantage, pour mon plus grand plaisir. Malgré les circonstances de notre immobilité forcée, je ne regrettais plus d’être ici.

  Almar, pour clore la scène :
 
Elle me souriait. Ses lèvres légèrement retroussées, dévoilant ses petites dents irisées sous l’éclat lunaire, son visage illuminé, irradiant de douceur et de grâce, tout en elle me faisait chavirer. En cet instant présent, je la désirais plus que tout. S’il m’eut été possible de l’étreindre, je l’aurais aimée, désirée, parcourue, dévorée, là, dans la pénombre de cette petite chambre. Je sentais Maro’rk se délecter du spectacle car aussi salopard pouvait-il être, il n’en restait pas moins homme. Ses pensées déplacées provoquèrent ma colère et je le combattis tout en contemplant la splendeur de cette qui me faisait face. Soudain, son image devint trouble, presque inexistante. Je ne distinguais plus qu’un léger faisceau de couleurs difforme. Je tendis machinalement la main, comme pour l’attraper, mais il était trop tard. Lorelei avait disparu.
 
  Un dernier extrait pour la route...

    Lorsque je regardai par la fenêtre, il faisait encore nuit mais les premières lueurs du jour ne tarderaient pas à pointer leur nez. Cela sonnerait ainsi le départ pour la suite de notre voyage. Un grand fracas retentit soudain. Un bruit assourdissant remonta du rez-de-chaussée, comme lorsque le tonnerre gronde. Je reconnus ce bruit si atypique. Les Chevaliers d’Ébène investissaient les lieux en ce moment-même. Noran s’extirpa de son sommeil, sauta hors du lit et vérifia ce qu’il se passait par la fenêtre.
— Appelez immédiatement les autres, m’ordonna-t-il. Nous devons déguerpir au plus vite.
Je sortis en trombe, frappa violemment à la porte de nos compagnons qui sortirent à leur tour à la hâte. Nous nous enveloppâmes de nos immenses capes, rabattîmes les capuches et descendîmes par l’escalier de secours à l’arrière de la bâtisse. Nous dûmes faire au plus vite car un détachement de trois chevaliers s’aventurait vers notre position. Nous accélérâmes pour déboucher ensuite sur la place où de nombreux villageois couraient en tout sens, fuyaient en hurlant à la mort. Une hystérie sans pareille s’emparait de la population. Certains ne savaient pas où se réfugier et, complètement perdus, fondaient tout droit sur l’ennemi pour se faire embrocher, bien malgré eux, tels de vulgaires animaux. D’autres se dirigeaient vers les portes, lesquelles étaient sous haute surveillance. Il faut dire que les sbires d’Askaath n’avaient pas lésinés sur les moyens : un groupe de cinq nécromantes les accompagnaient.


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