lundi 18 avril 2011

Extraits : dernier chapitre

Je vous emmène en voyage avec moi au coeur des ténèbres, là où toute vie se termine, là où les fleurs, les arbres et la végétation n'ont plus d'existence, là où nous emmène le Livre des Tempêtes.

Je vous offre un extrait du Livre d'ailleurs, lu à haute voix par Almar :

Il ne fallut pas en dire davantage. Almar se remit debout, ouvrit le Livre et lut à haute voix :


Deux âmes que tout opposait
En ce lieu, sont enfin réunies
Liées dans le sang et dans la mort
Réincarnées en deux artefacts de puissance
Aujourd’hui j’en appelle à votre puissance

Réveillez-vous et accomplissez ce pourquoi vous êtes nées

Des Abysses ils jailliront
Et sur les Terres kyriennes ils se répandront
Puissants et terrifiants
Tels des Anges de mort
Leur rancœur et leur haine
Sans faille et sans lois
Vous détruiront
Par le feu et le vent
Toute vie ils extermineront
Tout espoir ils annihileront
Eux, les damnés, les maudits
Que cette terre a jadis rejeté et banni.
Mais à l’est, dans le désespoir et la noirceur,
Je me dresserai
Moi, le possédé, le traître
Celui que tous haïssent et exècre
Je me dresserai, éclatant et vengeur,
Pour éradiquer ta menace
Et je ne faillirai pas,
Car ainsi doit-il en être
Ainsi, offrirai-je ma vie au néant pour protéger celle des autres
Ainsi périrai-je des mains des engeances mortelles et brûlantes
Qui naîtront de la grande faille
Car je suis celui qui dominera
Moi, l’enfant de lumière
Moi, l’enfant orphelin

L'extrait suivant dépeint le chaos qui s'en suivra :


Peu à peu, les ténèbres envahirent le village de Dun Bodr tel un voile d’obscurité  sur le soleil flamboyant, pour ensuite se répandre sur le monde kyrien tout entier, comme la déferlante qui heurte la falaise. La terre se mit à vibrer, puis  s’ouvrit. Une immense faille se dessina d’un bout à l’autre du continent, séparant en deux morceaux inégaux les Terres Lumineuses et Dévastées. Des entrailles de la terre s’échappèrent d’énormes colonnes de fumée noire à l’odeur insupportable.
[...]
Il était trop tard. Le Livre dominait le jeune homme qui perdait pied peu à peu. Tous les regards convergèrent vers lui. Nul ne savait quoi faire, ni comment l’arrêter. Il semblait en transe, happé par le contenu même du Livre. La Dague qui était accrochée à l’armure du Sorcier-Seigneur se détacha sans qu’il put l’empêcher. Elle se mit à grimper dans les airs, en suivant les courants, comme attirée par le Livre. Il l’appelait. Comme dans la formule, ils étaient des âmes sœurs, enfin reliées, enfin unies. Ils ne formaient plus qu’un et Almar devenait leur marionnette, leur moyen d’expression, leur porte-parole.

Alors que les chevaliers d’Ébène tentaient de s’échapper par la porte principale, une chaleur intense les repoussa, les obligeant à rebrousser chemin. Ils se dirigèrent alors vers la brèche mais un spectacle bien plus terrible les attendait. De la lave à perte de vue.

La terre fut à nouveau secouée et une partie de la forteresse s’affaissa sous la violence du tremblement et d’atroces rugissements remontèrent de la faille grésillante. Tous s’immobilisèrent de stupeur. Les mêmes créatures que j’avais vues lors de mon voyage dans le passé émergèrent de la faille. Des centaines remontèrent, alors que des milliers grouillaient encore en contrebas. Une odeur pestilentielle se dégagea de la croûte terrestre. Des corps en putréfaction prirent soudain vie çà-et-là, et remontèrent ensuite à la surface rejoignant le groupe d’êtres visqueux qui s’était formé au bas de la forteresse. La terre trembla. Encore et encore. Les répliques se firent tout aussi impressionnantes.
[...]
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de faire vivre ce blog ! A très bientôt !

Mes livres sur Babelio.com