lundi 1 août 2011

Entretien avec Cécile Duquenne

Une nouvelle interview rien que pour vous. Notre invitée du jour : Cécile Duquenne, auteure d'Entrechats, aux éditions Voy'[el], entre autre.

-   Bonjour Cécile ! Installe-toi confortablement, nous allons commencer. Bien, allons-y ! Dis nous tout, qui es-tu ?

Bonjour ! *prend place dans le canapé moelleux*
Lecteurs et lectrices de ce blog, enchantée ! Je suis Cécile, pour vous servir, auteur de science-fiction, fantasy, fantastique, libraire en dilettante, étudiante en japonais la plupart du temps, pirate de l'espace dans mes rêves les plus fous, sorcière à Poudlard dans une réalité alternative. J’aime la couleur rouge, les rêveries en bleu, porter du noir et broyer du rose (jamais l’inverse ;)).
J’entre dans ma 24e année sur cette Terre sans savoir vers quelle activité me tourner (cf. la liste (non exhaustive) ci-dessus) ! La seule certitude que j’ai quant à l’avenir, c’est que je veux que l’écriture y ait sa place. Pour le reste, peu importe…

-   Tu écris depuis un moment, tu as déjà été publiée. Qu’est-ce-que ça fait d’accéder à ce niveau ?

J’écris depuis 2004, en ayant commencé par les fanfictions (domaine : Harry Potter. Spécialité : voyage dans le temps). Du coup, c’est sûr que ça m’a fait bizarre de me retrouver publiée ailleurs que sur une page web ! Mais pas sur le moment : c’est après coup, quand j’ai eu le livre entre les mains, que je me suis dit que j’avais parcouru du chemin. Cependant, je suis sûre qu’il en reste encore plein à parcourir : j’ai été publiée, une fois, donc j’ai certes acquis un certain niveau… mais je garde en tête que je suis toute jeune dans le milieu. J’ai encore beaucoup de travail, de choses à apprendre. Chaque jour passé à écrire, je m’en rends compte, car chaque jour a son lot de petites victoires et de nouvelles difficultés.

-      Tu es aussi à l’origine d’un forum consacré aux Nuits de l’écriture, à savoir écrire 10000 mots en une nuit. Comment en es-tu arrivée à créer ce projet ?

Là encore, par la fanfiction ! J’avais un mois et demi de retard sur la publication d’un chapitre, lequel était censé avoir été écrit depuis ce temps-là. 10 000 mots, que j’avais promis à mon bêta-lecteur pour le lendemain et… qui n’étaient pas écrits.
J’ai lancé l’idée sur mon blog personnel, comme un défi à moi-même, en invitant d’autres amis auteurs à en faire autant s’ils le souhaitaient : 10 000 mots de 21h30 à 4h. Nous étions six, aucun de nous n’y est parvenu. Mais on s’est régalés, et d’autres personnes m’ont demandé si j’allais réitérer l’expérience. Du coup, j’ai créé un forum. Maintenant, on est environ 40 participants à chaque fois. C’est dingue, l’ampleur que ça a pris. C’est chouette.
C’était il y a deux ans. Pour l’anecdote, j’ai toujours du retard sur cette fanfiction, mais il ne me reste plus que 6 chapitres à écrire et publier. Ouf !

-     C’est une affaire qui tourne, j’en fais souvent partie. Quels sont les retours que tu obtiens de la part de tes inscrits ?

D’ailleurs, tu seras là pour la prochaine ? :) (Bien évidemment !)
Côté retours, ils sont tous très positifs, surtout depuis qu’on a créé les mi-Nuits (21h30-minuit) qui s’intercalent entre les Nuits complètes (21h30-4h) : tout le monde y trouve son compte ! Il y en a environ une de chaque par mois, c’est le rythme idéal. S’il y en avait davantage, la participation serait plus éclatée, voire moindre. Du coup, on s’en tient là, et ça convient à tout le monde.

-    Je ne peux pas parler des Nuits de l’écriture sans aborder le fameux « chat ». C’est un point fort de ton forum, c’est indéniable. Pourquoi avoir voulu l’intégrer dans ce projet ? Quel est son apport durant une nuit ?

Sincèrement, au début, c’était surtout pour se motiver dans les moments de creux, du genre « aaaah, j’ai 500 mots de retard, bottez-moi les feeeeesses !!! ». Et puis c’est devenu un atout pour l’ambiance générale du forum ; ça a permis à des gens qui ne se connaissaient pas du tout de se rencontrer et d’échanger. Certains se sont faits des amis comme ça, et viennent juste pour chatter au lieu d’écrire (c’est un peu le piège d’ailleurs, mais bon, on ne le retirerait pour rien au monde !).
Avec ma co-admin Eterna, on a pris deux super animatrices et modératrices, qui sont Laumie et Sayafaust. Tout se passe toujours très bien, l’ambiance est au rendez-vous. En fait, le Chat des Nuits, c’est un peu comme du chocolat chaud : totalement inutile en soi, mais un excellent support moral pour écrire, car c’est bon et convivial !

-    Tu as annoncé sous peu ta prochaine publication « Quadruple assassinat dans la rue de la Morgue ». Ce sera le premier tome d’une série. Avant de dévoiler les noms des maisons d’édition, parle-nous un peu de ce projet.

« Quadruple assassinat… » est le premier volume de la série des Nécrophiles Anonymes. C’est de la bit-lit avec un héros masculin, tout ce qu’il y a de plus humain, et qui travaille dans une morgue en tant que préposé. C’est là-bas qu’il a fait la rencontre de Robert Joachim Charles-Henry de Bruyère, dit Bob, un vampire d’environ 150 ans d’âge. Leur dernier passe-temps, c’est de se mettre dans les ennuis jusqu’au cou. Mes vampires n’ont pas de veine, ne brillent pas, et boivent du Monaco Sanguini (15cl de bière, 5cl de limonade, 3cl de sang bien frais). Ils sont fan de Buffy, lisent du Anita Blake, et sont littéralement morts de rire face à nos interprétations du mythe.
Si vous êtes fan d’Edgar Poe, Bram Stocker, Robert Louis Stevenson, Oscar Wilde, et Alexandre Dumas, ça devrait vous plaire aussi ! ;)

-     Tu vas donc publier sous deux formats : une version papier chez Voy’[el] et une version numérique chez Bragelonne. C’est un pari des plus intéressants. Bravo Cécile ! Comment te sens-tu par rapport à cette double publication ?

Merci !
Un peu fébrile, et ce, dans plusieurs sens. D’une part, très impatiente à l’idée de me mettre au travail. D’autre part, un peu anxieuse à l’idée de devoir gérer les corrections dans la ligne de mire de deux éditeurs aux attentes certainement différentes.  Je leur fais confiance pour faire passer le texte et ses lecteurs avant tout, là n’est pas le problème. Le stress, c’est moi  qui le génère en me posant la question suivante : comment répondre aux attentes des deux éditeurs, tout en garantissant aux lecteurs de l’un et l’autre de trouver un texte pas trop différent d’un support à l’autre ? Réponse : aucune idée. On en reparle après publication si tu veux ;)
Mais bon, je ne suis pas au bord de l’apoplexie non plus, loin de là même. On verra, et si une difficulté se présente, on trouvera toujours un compromis !

-    L’un des héros de ton histoire, Népomucène Lemercier, a déjà son petit cercle de fans sur Facebook. Comment l’as-tu façonné ?

Oui ! D’ailleurs il est là, pour ceux que ça intéresse : Page FB de Népomucène Lemercier
J’ai déjà une page auteur, et moi-même je n’ai pas grand-chose à raconter… mais mes personnages, si ! Au départ, j’ai donc fait ça parce que j’avais plein d’idées de répliques et/ou d’anecdotes impossibles à caser dans la novella. Cette page « fan » est une façon de leur offrir quand même des lecteurs.
C’est aussi un bon outil de promotion (je ne m’en cache pas), et il y a une bonne ambiance. J’essaie de la mettre à jour régulièrement, avec des brèves de comptoir vampirique, des exclus sur le monde de la nuit, des blagues sur nos amis à dents longues, etc. C’est aussi une autre manière d’explorer mon univers (Facebook existe dans l’univers des Nécrophiles Anonymes, puisque le niveau technologique est équivalent au nôtre, même si rien n’est expressément nommé).

-       Puis-je espérer le voir sous peu sur ce fauteuil ? Je suis certaine que sa vie passionnera les uns et les autres et déchaînera les passions !

Aucun souci ! C’est une excellente idée, je lui en parle dès que je le croise. ;)
-     Quels sont les thèmes que tu abordes dans cette série et pour quelles raisons ?

Dans cette série, je parle essentiellement de vampirisme, mais sous une forme davantage sociologique (non, ne fuyez paaaaaas ! ^^) que fantastique.
Par exemple, de quelle manière le vampire se vampirise lui-même avant de vampiriser les autres. Les sacrifices de l’éternité, aussi : quelles pathologies mentales, une vie longue de deux-cents ans et plus, peut-elle faire naître chez tout un chacun ? (neurasthénie, caractère borderline, phobies, etc.) J’ai trouvé cela trop rapidement évacué dans les autres séries de genre. Du coup, me voilà, apportant ma petite pierre à l’édifice…
J’aborde également le rapport à la sexualité, parce que le vampirisme, c’est aussi cela. Népomucène, qui se pensait hétéro, va tomber peu à peu amoureux de Bob, sans jamais l’avoir vu venir. Le développement est très naturel, pas du tout cliché d’après ce que m’ont dit les éditeurs ainsi que mes lecteurs de la première heure, pas gnangnan non plus. Toutefois, mes vampires ont un rapport très… spécial aux plaisirs de la chair. Et frustrant, pour les humains. Mais je n’en dirai pas plus, il faudra lire pour savoir ! Héhé.
-      Un dernier mot pour la fin… quel message adresserais-tu à ceux qui veulent se lancer dans la course à l’édition ?

C’est un marathon, pas un sprint. Faites attention à chaque étape, n’en brûlez aucune, et évitez le compte d’auteur. Gardez courage, restez déterminé. Peu importe le nombre de « non » que vous recevrez, un seul « oui » suffira ! Et d’autres suivront probablement… votre persévérance vous ouvrira toutes les portes qui vous intéressent, j’en suis sûre.

-    Merci pour ton temps, Cécile et que tout aille bien pour toi !
Merci à toi pour ces chouettes questions ! Ce canapé est très confortable en tout cas. Bonne continuation !

-  Merci Cécile !

Voilà, à bientôt pour d'autres interviews passionnantes !

4 commentaires:

Merci de faire vivre ce blog ! A très bientôt !

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