dimanche 5 février 2012

LdT T1 : avancées et flashbacks

Depuis que je me suis attelée sérieusement à la réécriture, je dois dire que cela avance. Pas trop vite, ni trop lentement, à bonne allure dirais-je. Et je suis satisfaite. Il est vrai que j'aimerais avoir encore plus de temps pour m'y consacrer mais pour l'heure, je trouve l'équilibre qui convient à mon quotidien relativement chargé.

Hier j'ai participé à la nuit de l'écriture. J'avais prévu de ne pas me coucher avec les poules et d'écrire sérieusement. Je pense avoir réussi mon pari et ce que j'ai couché sur le papier virtuel me semble cohérent et correct. Pas trop de déchets, c'est déjà ça.

Ainsi, j'ai commencé la réécriture du chapitre 6 en tenant compte des remarques de mon bêta et les miennes. J'ai donc inséré un second moment flashback. La question qui se posait concernant la lisibilité de ceux-ci. Je ne souhaite pas perdre le lecteur dans un contexte déjà bien chargé et il fallait donc choisir au mieux pour éviter de lui mâcher le travail sans pour autant compliquer trop le décor.
Du coup, je me suis demandé s'il fallait user de l'italique ou non. 
Après avoir soumis la question sur le chat, j'ai tranché. Non, je n'utiliserai pas l'italique pour les flashbacks. De plus, je l'utilise déjà pour faire parler mon méchant favori, donc ce ne serait pas intelligent. Et puis, les lecteurs ne sont pas dupes, donc ça ne sert à rien de leur lancer un tel signal "eh les gars, vous voyez, j'avais peur que vous ne compreniez pas ici donc j'ai libellé de sorte à ce que cela soit compréhensible". 
Maintenant, il est possible que je change d'avis plus tard, quand j'aurai fait relire ces passages. À mon sens, l'avis du lecteur sera le déclencheur, celui qui permettra de déterminer s'il faut y avoir recours - à l'italique diantre ! - ou non.

Mais je digresse là, revenons à nos moutons.

J'ai donc écrit la moitié de mon chapitre 6 hier, ai donné du poids à l'un de mes personnages secondaires et ai disséminé çà et là des indices sur la condition ambigüe d'Almar et la dualité qui va le contaminer sous peu. C'était un souci de la V1, le fait que j'amène trop le problème de manière brute, sans guider le lecteur. Ainsi, on voit qu'il y a des ramifications tout au long du récit et je crois que de cette façon, cela gagnera encore plus en cohérence.

Je vous propose donc l'un ou l'autre extrait de ma production nocturne :) 

Let's go !

Extrait n° 1 :


Il s'agit d'une discussion vive la reine Héda et Bilar, chef du protocole, après que l'enlèvement du roi et de Lorelei ait eu lieu (lors des funérailles du père d'Almar).


L’état d’alerte général avait été déclenché et chacun avait été exhorté à se calfeutrer et à ne sortir sous aucun prétexte.
Dans ses quartiers, la reine faisait les cent pas.
— Expliquez-moi ce que tout ceci signifie, Héden, lança la reine, hors d’elle.
Je la contemplai d’un air circonspect. Jamais, je ne l’avais vu dans un pareil état : les joues creusées, le regard noir empreint de colère et de rage, les ongles abîmés à force de les avoir trop rongés sur le chemin du retour.
— Votre Altesse, intervint Bilar, vous devriez…
— Taisez-vous. Je n’ai que faire de vos conseils, veuillez nous laisser. Je suis meurtrie mais pas incapable de m’occuper des affaires du royaume. Me suis-je bien fait comprendre ?
Le chef du protocole baissa le regard, vexé et quitta les lieux. Il me fusilla presque de ses petits yeux malveillants. Je ne l’aimais pas et je ne lui faisais pas confiance. Askaath avait osé apparaître au nez et à la barde de bon nombre des soldats de la Garde Royale. Lui et les siens savaient quand frapper, où ouvrir leur satané portail. J’avais l’intime conviction qu’ils n’avaient pas agi seuls mais il ne s’agissait que d’un ressenti, nullement un état de fait. Cependant, je n’écartai pas la possibilité.

Extrait n°2 :

Un flashback d'Almar : celui-ci se souvient de son adolescence et notamment de sa scolarité.


À l’époque, je n’étais qu’un adolescent insouciant. Enfin, pas trop quand même. Pas du tout serait plus correct à vrai dire. Je n’étais pas un cancre à l’école, mais j’avais du répondant. Je ne me laissais guère démonter par les mythes et légendes et lorsqu’on aborda enfin la question du mystérieux artefact qui avait causé maints tourments à notre civilisation, je ris sous cape. Je n’en croyais pas un traître mot et l’on pouvait même dire que j’étais comme Orek – celui qui ne croyait que ce qu’il voyait – difficile à convaincre, encore moins à berner.[...]

Je sortais de deux heures de sport – de la course à pied, sans doute ce que je détestais le plus – et mon humeur maussade transparaissait plus que d’habitude. D’emblée, Bélor l’Ancien me questionna sur le cours précédent. Bien entendu, comme à l’accoutumée, je n’avais guère relu mes notes. À nouveau, je fus sanctionné d’un zéro. Je m’en foutais finalement, je n’espérais pas faire de grandes études, je voulais avant tout pouvoir continuer à lire, découvrir par moi-même ou avec l’aide de mon père. Il m’avait transmis cette envie d’en savoir toujours plus, je n’avais pas eu besoin de l’aide de mes professeurs pour ça ! [...]

 Extrait n°3 :

Flashback : Almar et son père discutent des prouesses scolaires du premier


Mon père et moi avions eu une discussion vive à propos de mes récents déboires scolaires.
— Tu ne peux pas continuer de la sorte, Almar. Il faut que tu te calmes et surtout, que tu domines ta colère. Ce n’est pas parce que certains ne me portent pas dans le cœur que tu dois obligatoirement leur casser la figure. D’accord ?
— Ouais, c’est bon, j’ai compris. C’est juste que je n’aime pas que l’on médise sur ton compte ou celui de mes parents. Je ne vais tout de même pas les laisser dire, si ?
— Non, bien sûr que non, mais la violence ne t’aidera en rien.
— Bah si, quand même, ça m’aide. Ça m’apaise.


Voilà, c'est tout pour aujourd'hui ! La suite, très prochainement !

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