samedi 14 avril 2012

Le Jeu de l'Ombre : chronique

Hello la compagnie !


Souvenez-vous, début avril, je vous proposais l'interview de Sire Cédric. Dans ma note consacrée à mes projets en cours, j'avais aussi la lecture de son "Jeu de l'ombre".



Voilà, c'est fini ! J'en suis venue à bout, non sans regrets de voir déjà l'histoire arriver à sa fin ! Preuve que la lecture m'a satisfaite.


Revenons sur le contenu à présent. Attention, SPOILERS inside !!!!


Comme d'habitude, Sire Cédric nous embarque dans un thriller à l'atmosphère pesante. Du fantastique, du surnaturel, des monstres et ce cher Alexandre Vauvert. Que demander de plus ? Tout est là !

La plume est agréable, le style bien pesé, l'intrigue rondement menée. Le rythme est soutenu, tant soutenu que lorsqu'on est pris dans le flot de mots, on a beaucoup de mal à reposer le livre, quitte à absorber d'emblée une bonne centaine de pages. On n'est ni dans le gore (malgré quelques scènes bien sanglantes), ni dans le graveleux. C'est écrit avec beaucoup de doigté, sans tourner autour du pot cependant. C'est efficace !

J'ai eu du mal à entrer dans le vif du sujet, plus que pour "De fièvre et de sang". C'est relativement vite passé. Une fois entré dans le vif du sujet, on ne peut plus se détacher du livre.

Les personnages sont bien campés, bien caractérisés et on ne peut pas ne rien ressentir pour l'un ou pour l'autre. J'en connais qui ont adoré détester Malko, mais pour ma part, je l'ai adoré. Son côté détaché, désinvolte, fonçant tête baissée. Je n'ai eu aucun mal à le visualiser. Du coup, quand les événements se précipitent pour lui j'en suis presque arrivée à me dire "oh non, pas lui ! ça ne peut pas être lui !" (rires). Alexandre Vauvert est comme dans le tome précédent, égal à lui-même et on en apprend davantage sur lui, sur son vécu par rapport au livre précédent (qui se lisent bien évidemment indépendamment l'un de l'autre et qui ont des intrigues bien différentes) et sa discussion avec la médium est on-ne-peut-plus mystérieuse (sans l'être vraiment, on se doute bien que cet aspect du personnage réapparaitra bientôt !).

Cet opus est également l'occasion de s'attacher à des personnages secondaires tels que Jeff et son passé trouble, un membre de sa famille dont on préférerait taire le nom ou encore le médecin légiste et les collègues de Vauvert. Un microcosme intéressant, attachant qu'on n'a pas envie de quitter.

L'intrigue en elle-même est fidèle aux autres écrits de Sire Cédric : mystères, surnaturel, ambiance lourde et pesante mais prenante. L'enquête se déroule dans des endroits d''où se dégagent également cette atmosphère que je décris plus haut. Ce qui rend l'intrigue et l'univers encore plus cohérent et bien ficelé.

L'apogée de l'enquête et les soupçons qui se portent finalement vers quelqu'un d'autre, Jack pour ne pas le citer, suivent une trajectoire logique, établie dans le récit ni trop tôt ni trop tard. Ce qui fait que l'on ne s'ennuie pas et que l'on ne sait pas à la 23ème page qui tue avant que le contenu n'ait été dévoilé avec subtilité.

Seul point négatif - si tant est que je puisse vraiment le qualifier ainsi - : l'épilogue. Très court, comme le veut la tradition de l'épilogue, il jette un voile de mystère sur la fin du roman. Comme une porte ouverte vers l'imaginaire du lecteur. Qu'est-il réellement advenu de Malko ? Que lui est-il arrivé ensuite ? Et Belleville ? Et Larrieu ? Que pense finalement Vauvert du chien et de ce qu'il ne pouvait définir mais qu'il sentait comme oppressant, étrange ? Autant de questions sans réponses qui lancent les débats, alimentent les conversations, fait bouillonner l'imagination des lecteurs mais aussi autant de questions qui peuvent frustrer la lectrice que je suis et qui aime tout savoir. C'est un parti pris que de laisser un coin de voile sur l'intrigue, mais j'avoue être restée  un peu perplexe, perturbée par ces quelques lignes. Mais ce n'est pas grave, ça n'a pas entâché mon envie de lire ce livre ni de relire à nouveau Sire Cédric.

Pour conclure, je dirai simplement ceci : nul doute qu'à moi aussi, le pianiste manquera.

Merci Sire Cédric pour ce moment d'évasion !


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    j'ai découvert ton avis via babelio où je suis moi-même inscrite.
    J'ai lu aussi ce livre et Sire Cédric est un auteur que je trouve vraiment plein de talent.
    J'ai moi aussi un blog de chronique littéraire (http://fais-moi-peur.blogspot.fr/) spécialisé dans les polars et les thrillers.
    N'hésite pas à venir dessus si tu as envie qu'on parle des livres que tu as aimé, tu m'en feras peut-être connaitre et j'espère que je ferais de même.

    A bientôt j'espère et bonne continuation pour ton blog.

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    Réponses
    1. Avec plaisir, Manue !
      Et tu as bien raison, Sire Cédric a vraiment une très belle plume ! Et il est très sympa !
      Bonne soirée !

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Merci de faire vivre ce blog ! A très bientôt !

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